kiss goodbye (aubry)

[ moodboard ]

Mariée trop jeune par naïveté, car à l'époque, elle l'était encore, naïve Aubry. Amour naissant, rempli de promesses, de doux rêves et d'espoir. Disparition de Morphée laissant l'esprit malfaisant Mara ne lui offrir que cauchemars. Voile devant les yeux, aveuglée par l'amour, buvant les paroles toxiques de cet homme qu'elle pensait être le bon, celui qui ferait d'elle une femme comblée. Union dans l'intimité, larmes de joie qu'elle a versées se transforment rapidement en larmes d'un tout autre genre. Des larmes silencieuses, les hurlements qu'elle garde au fond d'elle avant qu'on ne vienne à sa rescousse. Famille sentant le danger. Papiers du divorce signés la libérant de cette emprise. Cauchemars ne s'arrêtant pas là. Ombre suivant chacun de ses pas, palpitant s'affolant dès que son souffle rentrait en contact avec sa peau. La peau, elle lui a fait. Arme en protection, arme se voulant menaçante, voulant offrir cette peur similaire à celle qu'il lui provoquait. Tir non maitrisé lui offrant pourtant cette liberté tant désirée. Secret forgeant qui elle est devenue, secret partagé avec ces inconnus témoins de ce crime lui offrant la possibilité de s'enfuir. Des frères, des pères comprenant la situation.

études de droit à Missoula.
avenir tout tracé, dicté pour les besoins du paternel.
fierté de cet homme qu'elle admire.




Femme jouant désormais au duel de regard, excellent dans cette discipline. Les mots aussi coupant qu'une lame parfaitement aiguisée perçant la chaire. Plongée dans un univers impitoyable où les arcanes juridiques se tissaient avec la finesse d'une toile d'araignée. Ambition grandissante, sous les applaudissements du paternel profitant de son talent pour ses propres intérêts. Un homme dont l'innocence n'était pas aussi pure que la neige, détenant sur elle une influence indéniable. Les vérités troubles et les alliances ambivalentes se tissaient dans l'obscurité des affaires juridiques. La lumière de sa carrière projette des ombres sur sa propre conscience, la souffrance encore présente de ce fantôme, ce spectre du passé, dont les cicatrices refusent de se refermer. Les clients, symboles de la dépravation humaine, étaient ses protégés. Elle naviguait dans les eaux troubles de l'injustice, portant sur ses épaules le fardeau de ces âmes corrompues. Les cris silencieux de sa propre détresse se mêlaient aux plaidoyers habiles, et les visages troubles de ses clients étaient comme des miroirs reflétant sa propre dualité.


Premier véritable amour, cœurs épris d'une passion aussi pure que la rosée du matin, épanouis au rythme d'une symphonie. Son refuge, son ancre dans les tourbillons de la vie. La peur d'être de nouveau envoutée, de boire ce filtre d'amour ne lui permettant plus de prendre des décisions rationnelles. Non, il n'est pas lui. Un premier enfant non attendu mais choyé. Unis par le lien sacré du mariage, tableau d'une romance qui défie le temps. Une fille aux traits similaires aux siens, née à des années d'intervalle du premier, fruits de leur amour. La famille ainsi formée. Pourtant, au fond d'elle, cette peur de rester captive d'une vie trop parfaite la consume, activant le mécanisme sournois de l'autodestruction. L'attirance pour cet autre avec qui les rires sont faciles. Une danse avec le feu, guidée par une pulsion irrépressible. Ses pas, autrefois synchronisés avec ceux de son compagnon, se sont égarés dans une valse interdite. Elle succombe avec une facilité déconcertante, explorant des terres inconnues, goûtant à de nouvelles lèvres, s'abandonnant à un nouveau corps. Le parfum enivrant de cette liaison interdite se mêlant à celui familier de son foyer. Atmosphère jadis empreinte d'harmonie, le couple passe d'une vie comblée aux abîmes de la trahison. La fin d'un mariage que tout le monde pensait indestructible. Divorce parsèment d'embuches, complexe non pas pour la séparation des biens ou pour la garde de leurs enfants qu'elle a, lui offrant une place non négligeable dans la vie de leur enfant mais par la déchirure que sa trahison à provoquer en lui. Changements soudain, rapides, inattendus. Encore dans l'incompréhension de cet acte, de cette décision. L'adultère, loin d'être un caprice mais le reflet d'une passion qui persistait dans le cœur d'Aubry. Chaque regard échangé avec cet homme faisait bondir son cœur hors de sa poitrine, une pulsation irrépressible qu'elle ne pouvait ni ignorer ni contenir.


Monture de fer, veste de cuir, costume et talons hauts, des mondes différents, un monde qui ne lui appartient pas mais auquel elle prend part, s'habitue avec facilité, s'attachant aux membres des Loxosceles. Un regard similaire entre les plus jeunes membres des bikers et ses propres enfants, tissant des liens forts qui transcendent les frontières du sang. Elle devient malgré elle l'une d'entre eux en portant cette alliance à l'annulaire gauche. Encore un que soufflent les mauvais. Sentiment fort que cette fois, elle est liée jusqu'à la mort. Elle apporte son savoir enseignant l'art de contourner la loi, la finesse stratégique pour faire face aux autorités, créant ainsi une unité indomptable. Une famille de sang ne comprenant plus ses choix, père perdant une part du contrôle qu'il a sur celle qu'il a domptée, de cette marionnette qu'il a sculptée. L'envie de plus, de prouver que cette histoire n'est pas qu'un délire de plus de sa part, le désir de porter l'enfant de celui qui partage sa vie. Tache noire sur le tableau parfaitement peint. Infertilité détruisant ses espoirs de redevenir mère un jour. Les songes d'une progéniture commune se sont évanouis dans les brumes du désespoir, créant une faille insurmontable. Tentative de passer outre, n'ayant finalement pas besoin de plus, pourtant son comportement indique l'inverse. Le refuge dans l'ivresse. Des bouteilles se vidant de plus en plus vite, des après-midi dans les bars où aucun des siens ne saurait la trouver. Elle expulse sa frustration sur de parfaits inconnus avant de finalement laisser le feu intérieur de sa colère s'exprimer à travers des mots durs, forts qu'aucun n'oserait porter à celui que l'on appelle Boss. Une manière de crier sa détresse, de faire vibrer le monde autour d'elle avec la rage sourde qui gronde dans son cœur. Des années à se mentir pour vivre cette idylle qui n'est plus aussi parfaite. Impossible pour eux de trouver les bons compromis, de faire les efforts nécessaires.  La chute. Séparation mutuelle, voulant lui rendre sa liberté, pourtant, cet amour, indomptable, persiste comme un phare dans l'obscurité de son existence, impossible à détruire. Elle ne fuit pas, elle n'abandonne pas ceux qui lui ont offert confiance et amour. Elle reste la même pour les membres de Loxosceles. Deux ans et elle se promène toujours ici et là, laissant la marque de son passage tenant toujours ce rôle de grande soeur, de tante, de mère. Jalousie maladive à chaque fois qu'elle le voit avec Primadonna. L'annonce de fiançailles qui lui a volé plus d'un rire ne prenant rien de cela au sérieux. La rage gronde en elle comme le ciel en colère les nuits d'orages. Chaque regard échangé entre lui et la gamine est un éclat de foudre dans son coeur. Elle, qui s'accorde du bon temps sans prendre aucune relation au sérieux, en étant simplement incapable.